Une éthique commune : des lieux
L’éthique commune de tous ces mouvements DIY se base donc sur des aspects de partage, de transmission, de collaboration. Il n’y a aucune volonté de vouloir fixer les savoirs, tout au contraire, les acteurs du DIY veulent expérimenter et amener toujours plus de nouveauté. Les clubs qui existaient déjà au préalable permettaient aux spécialités de se regrouper en petits ateliers et de favoriser l’hyperspécialisation.
Les espaces que nous avons aujourd’hui sur le même principe et toujours autour de cette même éthique sont quelque peu différents puisqu’ils élargissent les champs d’action.La pluridisciplinarité devient le mode de création et la base de ces nouveaux lieux.
Cependant, on note qu’ils gardent chacun des petites spécificités. Ils sont ouverts à tous les publics, mais se diffèrent dans leur mise en place liée au porteur de projet.
Les fablabs peuvent être créés par des écoles, et le premier public visé sera bien entendu les étudiants. Les Hackerspaces sont politiquement affirmés puisque la communauté fondatrice devient la tête pensante de cet espace.
Un autre élément rentre en jeu et marque une différence avec les lieux de partage d’avant : l’internet et le numérique. En effet, espace virtuel d’échanges et de connaissances infinies, il a changé les modes d’actions et de création. Les Hackteliers m’ont permis de véritablement m’ancrer dans ce système d’échange et de partage de connaissances le temps d’un week-end. Cette expérience m’a montré à quel point cette éthique commune peut provoquer une émulation riche au sein d’un même lieu, car tous les acteurs sont liés par une même volonté.